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10 mars 2009

Groupe de recherche08/02/09 - Adeline

Séance de travail du 8 février 2009 – Groupe d'étude du Joli Collectif/année 1   

  Deuxième séquence de lecture de

« Petit organon pour le théâtre » de Bertolt Brecht

 

Compte-rendu de notes prises sur les réflexions que nous avons entamées pour entendre le texte de Brecht. Noter que ce groupe de travail se constitue d'un collectif de personnes adhérant à la Compagnie et qu'il se fait sans que l'un d'entre nous ne soit qualifié ni ne soit désigné pour garantir la validité de nos interprétations du texte de l'auteur.

 

 

Lecture du Point 3.

N'y a t-il pas une sorte de paradoxe ici? Il n'existe peut-être pas de théâtre où l'on réfléchit davantage que dans celui de Brecht, rien qui ne fasse plus appel à une analyse, à une acuité, une vigilance que le sien. Et pourtant il ramène avec une grande vigueur sa revendication concernant le caractère superflu, le caractère divertissant de son théâtre : il s'agit bien de réjouissance pour les sens.

A quoi oppose t-il le divertissement? Ici, à la morale, à l'enseignement.

« Rien de plus utile que la jouissance de se mouvoir, sur le plan physique ou intellectuel » : Brecht parle de façon rhétorique de cette base que cette caractéristique constitue.

Cf « Il n'y a rien de plus inutile que le théâtre, c'est pour cela que l'on doit le faire à la perfection », B.-M. Koltès.

 

 

Point 4.

Brecht remet le théâtre d'Aristote à sa place de divertissement également, et le dégage de l'idée haute selon laquelle il aurait pour fin de purger des passions par le fait d'éprouver de la crainte et de la pitié ; idée avec laquelle Aristote justifie de l'existence et du dessein de son théâtre. Brecht requalifie la catharsis de réjouissance. Il requalifie également l'idée haute que se faisait lui-même de lui-même le théâtre du mystère (ou mistère) de divertissement, en rappelant ici aussi que ce qu'il s'y passe n'est ni plus ni moins qu'une réjouissance pour les sens et qu'il n'est nul besoin de lui attribuer d'autres vertus ou d'autres fonctions.

Selon l' « Histoire du théâtre illustré » d'André Degaine, un mystère, ou mistère,

l Au 15° et au 16°, est un spectacle ; ça vient de « ministère », service public, destiné à offrir l'enseignement de l'histoire sainte par le divertissement. Il ne provenait pas de l'Eglise. Il reflète l'art gothique, l'Ancien et le Nouveau Testament.

l Il s'agit d'une représentation médiévale où une collectivité se donne à elle-même en spectacle les mythes religieux qui font sa cohésion. Il y a donc une visée de lien social.

l Mystère de la Passion, mystère, par exemple, juxtaposant la blague triviale et la théologie raffinée. La Passion est le déroulement de l'histoire du Christ comme un gigantesque livre d'images mis sur une scène.

Mais au fait, quelle est la fonction du cultuel pour le lien social? Il comporte un aspect de visée prosélyte, il s'agit d'un hommage rendu à Dieu, le culte est la cérémonie et les pratiques par lesquelles on rend cet hommage ; il importe qu'il y ait un caractère de répétition pour rendre actuelles figures qu'il convoque, pour les faire exister ici et maintenant.

Brecht dit que le théâtre ne garde rien du cultuel. L'histoire dit qu'il en est issu ; le théâtre a été amené par la religion chrétienne.

 

 

Point 5 et 6

Il n'y a pas d'art sérieux et d'art de divertissement, mais il y a des modes de traitement des sujets qui subliment, et d'autres qu'on qualifie par le genre « grotesque ». Shakespeare par exemple, fait exister un théâtre réunissant les deux : il traite d'idées élevées en en faisant un traitement accessible. Il mélange tout cela dans ses pièces, il entremêle plusieurs histoires en même temps, il mélange les registres de langues.

 

 

Point 7.

Il existe des modes de réjouissance différents selon la manière dont les hommes vivaient ensemble dans la société. La façon de se divertir et de prendre du plaisir des hommes suit la structure de lien social dans laquelle ils sont pris; le théâtre a évolué en fonction de cela.

 

 

Point 8.

Il se remarque comme un effet de reflet : il ne se fait pas le même type de théâtre selon que l'on moque tel aspect ou tel autre du caractère dominant de telle société ; on aménage des conditions particulières pour que le divertissement ait lieu.

A souligner : Brecht fait le constat que le théâtre, soit a vocation à, soit il se trouve de fait qu'il le fait, moquer le caractère dominant propre d'une société ou d'un type de lien social.

A propos : depuis quoi pratique-t'on délibérément cette mise en abime des hommes par les hommes, d'une société par les hommes qui la font ? Notre hypothèse : depuis la Renaissance, depuis que l'homme est remis au centre du dispositif.

A propos : dans les histoires du théâtre, on fait un saut entre la tragédie grecque et le théâtre médiéval fin Moyen-Age puis on passe tout de suite au théâtre élisabéthain... on ne dit rien de ce qu'il y a entre ces périodes.

 

 

Point 9.

Le théâtre est un dispositif de représentation. L'inexactitude et l'invraisemblance du rapport entre le représentant et le représenté n'empêche pas le plaisir. Il n'y a pas besoin d'une symétrie parfaite entre le premier et le second, d'une adéquation entre le traitement et ce qui est traité (le cinéma est moins éloigné de ça, lui).

Le théâtre est un art du réel. Si l'illusion est mal assumée, si cette dissymétrie entre traité et traitement n'est pas assurée dans une création, que le metteur en scène est hésitant entre la question du traitement à apporter, du parti à prendre, et la question de la vraisemblance ou la peur de l'absence de reconnaissance, cela produit des maladresses très lourdes pour le spectateur.

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30 janvier 2009

Groupe de recherche 20/01/09 - Adeline


Séance de travail du 20 janvier 2009 – Groupe d'étude du Joli Collectif/année 1   

 Première séquence de lecture de

« Petit organon pour le théâtre » de Bertolt Brecht

 

Compte-rendu de notes prises sur les réflexions que nous avons entamées pour entendre le texte de Brecht. Noter que ce groupe de travail se constitue d'un collectif de personnes adhérant à la Compagnie et qu'il se fait sans que l'un d'entre nous ne soit qualifié ni ne soit désigné pour garantir la validité de nos interprétations du texte de l'auteur.

 

 

Lecture de la note figurant avant le texte de Brecht dans la parution de 2005 aux éditions de l'Arche.

Au dire de Brecht, sa femme, l'actrice Helene Weigel, a suggéré, après leur retour d'exil aux Etats Unis, de ramasser en quelques notes ce qu'il entendait par nouveau théâtre. C'était en 1948, juste avant que Helene Weigel prenne la direction d'un théâtre berlinois – le Theatre am Schiffbauerdamm -, théâtre dans lequel L'Opéra de quat'sous avait été cré. C'est à ce théâtre que Brecht et ses collaborateurs donnèrent le nom de Berliner ensemble.

Dans L'Achat du cuivre, Brecht avait déjà réuni de nombreux matériaux concernant la conception d'un théâtre de l'ère scientifique, un théâtre qui avait pour but d'éclairer le spectateur sur sa situation sociale avec les moyens du théâtre : donc en le divertissant et en le formant en même temps. Mais L'Achat du cuivre étant un ouvrage complexe et long, il fallait quelque chose de plus précis et de plus court. Ainsi est né le Petit organon, publié pour la première fois en 1949 dans la revue Sinn end Form, à l'époque la plate-forme des intellectuels de gauche allemands. Et juste avant la création de l'ancienne RDA (République Démocratique Allemande) sur le territoire de laquelle se trouva la Berliner Ensemble.

 

 

Organon est un mot qui, dans le dictionnaire, désigne un outil. Ou un ensemble de traités logiques, attribué à Aristote ; comme forme de la pensée et de la démonstration comme condition de la science ; les parties se suivent dans un ordre déterminé.

 

 

Lecture de la préface.

Comme un manifeste en faveur du carctère de divertissement du théâtre. Brecht dit en parlant à la 3e personne que son affaire est de réunir en les formalisant de façon théorique ce qu'il fait depuis quelques années comme praticien ; là il s'annonce comme théoricien du théâtre.

Il se pose en s'opposant au naturalisme, lié aux valeurs bourgeoises (celles du culte d'une fausse beauté, de l'aversion de l'étude et du mépris de l'utile).

Jusqu'à présent il n'avait pas les outils théoriques pour se défendre contre les journalistes l'accusant de faire une tribune politique pour propager des idées à la place de faire du théâtre. Brecht rappelle que non, c'est bien du divertissement qu'il fait. Il annonce le caractère de divertissement comme une esthétique propre au théâtre ; il veut installer son théâtre dans un mouvement théâtral et comme mouvement théâtral.

 

Pour instituer son théâtre comme esthétique, Brecht va convoquer des points d'appui pour élaborer ses fondements. Il commence ainsi à revendiquer son emprunt à l'attitude scientifique qui « a sa beauté et semble bien adaptée à la place de l'homme sur la terre » : nous identifions pour le moment que c'est un de ses principe fondateur. Un autre fondement qu'il introduit, c'est de se défendre d'intentions de transformer les théâtres en tribunes de prosélytisme politique, il dit bien que la nature de ce qu'il fait est dans le divertissement (peut-être que ce rappel a pour origine également une protestation face aux possibilités de se faire interdire de théâtre au regard du contexte politique dans lequel il était à l'époque).

 

Malgré les difficultés à expérimenter son théâtre à cause de l'époque nazie, il peut à présent se mettre à penser son esthétique « il serait trop difficile, par exemple, de représenter en dehors d'une esthétique la théorie de la distanciation théâtrale ».

Esthétique dans le dictionnaire signifie ce qui a rapport au sentiment, à la perception du Beau ; c'est une théorie du Beau, de la beauté en général et du sentiment qu'elle fait naître en nous. C'est l'ensemble des principes à la base d'une expérience artistique ou littéraire, visant à la rendre conforme à un idéal de beauté.

Brecht ramène à l'appui la façon dont la fonction du beau a traversé le parcours de grands scientifiques. Le Beau a une fonction de découverte selon Einstein.

Il y a le culte du Beau du culte du Beau des bourgeois, qui veulent s'en baffrer ; il y a le Beau pour quelque chose, comme le Beau pour Galilée, Einstein et Oppenheimer. Le Beau s'annonce ainsi également comme une référence, un point d'appui pour Brecht dans la conception de son théâtre, dans la théorisation de sa démarche.

20 juin 2008

Brasserie trailer

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15 mai 2008

Haute-Autriche

Haute-Autriche
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26 février 2007

Teaser Big shoot


Teaser Big shoot
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18 février 2007

Vous pouvez réserver sur www.billetsreduc.com ,

Vous pouvez réserver sur www.billetsreduc.com , une place achetée, une place offerte.

17 février 2007

Représentations de BIG SHOOT à Paris

CCI00008

La Jonquière   88 rue La Jonquière 75017 Paris

M° Porte de Clichy (Ateliers Berthiers) ou Guy Moquet - Ligne 13

Tarifs: 13€ et 11€ / réservation conseillée : 06 50 84 47 81

Le texte  de la pièce est publié aux Editions Théâtrales

16 février 2007

Lectures et Rencontres

Nous organisons durant cette tournée des lectures: une mise en voix et en espace de différents textes de Koffi Kwahulé ainsi qu'un montage de textes autour de Big Shoot.

-Jeudi 05 avril: Intervention dans les cours de Sylvie Chalaye - "Nouvelles écritures africaines francophones"  à l' Université Paris VIII

-Vendredi 17 mars à la bibliothèque de Villejean, 43 cours John F. Kennedy35000 Rennes à 17h : Lectures autour des textes de K.Kwahulé

-Jeudi 15 mars à L'Elsa Popping, 19 rue Poullain Duparc 35000 Rennes, à 18h30: Lectures autour des textes de K.Kwahulé

-Mercredi 14 mars au Bateau Ivre, 28 rue Visitation, 35000 Rennes, à 18h30: Lectures autour des textes de K. Kwahulé

-Mardi 13 mars à l'ADEC, 9 rue Papu, 35000 Rennes, 35000 Rennes, à 20h: Lectures autour des textes de K. Kwahulé

-Mardi 13 mars: Intervention dans les cours de Sylvie Chalaye - "Nouvelles écritures africaines francophones" -  à l' Université Rennes II

-Samedi 09 décembre: Lectures- Salle Vasse -rue Colbert - 44000 Nantes - Réservation au Studio Théâtre: 02 40 29 07 61 http://science89.free.fr/sc89progvasse.php?p=2  Entrée libre.

-Vendredi 17 novembre au Théâtre çà Respire Encore: Rencontre avec les élèves de Kiki Paquier de l'atelier dramaturgique du Théâtre çà Respire Encore. Ouvert au public Entrée libre.

-Jeudi 16 novembre au Théâtre çà Respire Encore: Répétition Générale ouverte aux élèves de Daniel Pierson.

-Mardi 14 novembre à Neuves-Maison :  Lectures autour des textes de Koffi Kwahulé au Foyer Aristide Briand 3 rue Aristide Briand  - 54230 Neuves-Maisons. En association avec la bibliothèque de Neuves-Maisons- Ouvert au public Entrée libre.

-Jeudi 05 octobre à 15h-Salle de conférence - Université Lumière Lyon 2: Conférence par Sylvie Chalaye "Ecritures dramaturgiques de l'Afrique noire" Enora Boëlle intervient pour parler de sa mise en scène de "Big Shoot".

Contactez-nous pour de plus amples informations: contact@lejolicollectif.com

16 février 2007

Représentations de BIG SHOOT à Rennes

Fly

Mercredi 14 mars à 20H30               Théâtre du Vieux St Etienne

Jeudi 15 mars à 20H30                14 rue d'Echange - 35000 Rennes

Vendredi 16 mars à 20H30                contact@lejolicollectif.com      

Samedi 17 mars à 20H30                 http://www.theatrevse.rennes.fr/ 

Locations: Fnac Carrefour Hyper U Géant 0892 68 36 22 (0,34€/min)    Librairie Planète Io    Office de Tourisme

                                                

14 février 2007

Interview France bleu Nancy - big shoot


Interview France bleu Nancy - big shoot
Vidéo envoyée par lejolicollectif

A l'occasion de la reprise de Big Shoot à Nancy, une interview de Enora Boëlle et Daniel Pierson qui nous accueillait au Théâtre ça respire encore. durée: 10:39

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  • Depuis 2002, le joli collectif centre son travail autour du questionnement des codes de jeu, le mélange de différents supports et médias en scène. Rechercher de nouvelles formes scéniques, allier mixages sonores, danse et théâtre. Prendre le texte comme ma
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